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Anne Pochert sur l’organisation d’une semaine d’entraînement

FÉDÉRATION INTERNATIONALEDE FOOTBALL ASSOCIATION, 17 oct. 2023

FIFA
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À l’été 2022, Anne Pochert a embarqué pour une nouvelle aventure en prenant les rênes de l’équipe féminine du Grasshopper Zurich. Elle explique dans cet entretien comment elle est devenue entraîneure, ce qui l’a attirée de l’autre côté de la frontière et en quoi la structure si particulière du championnat suisse favorise le développement des joueuses.

00:11
Parcours d’entraîneure
C’est la première année d’Anne Pochert sur le banc du Grasshopper Zurich, après 18 ans à la tête du Carl Zeiss Iéna. Elle explique ce qui l’a conduit au métier d’entraîneure pendant ses études de sciences du sport à Iéna et son arrivée au club de la ville, dont elle a entraîné l’ensemble des catégories d’âge, des U-9 aux U-17. Cette expérience couronnée de succès dans l’est de l’Allemagne voit notamment la jeune équipe première féminine du club se hisser en Bundesliga féminine.

02:04
Arrivée à Zurich
Anne Pochert a été impressionnée par les moyens matériels et la place accordés à l’équipe féminine du Grasshopper Zurich. Par exemple, celle-ci est entièrement intégrée au centre d’entraînement du club et dispose des mêmes équipements que l’équipe masculine, ce qui n’était pas le cas à Iéna. Il s’agit en outre d’une des équipes féminines les plus importantes du pays, ce qui rend le poste d’entraîneure d’autant plus stimulant.

03:13
Un football professionnel
Environ un tiers de l’équipe est constitué de joueuses professionnelles à plein temps. La plupart des autres travaillent ou étudient en parallèle, mais le club compense leur manque à gagner en termes de revenus afin qu’elles puissent se concentrer sur l’entraînement, aux côtés de joueuses professionnelles. La philosophie du club est d’intégrer des jeunes joueuses de son centre de formation le plus tôt possible à son équipe première, ce qui cadre particulièrement bien avec l’expertise d’Anne Pochert.

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Une semaine type
La semaine commence généralement par une analyse vidéo du dernier match et par des exercices à la salle de sport. La journée la plus intense est le mardi, qui comprend deux séances à des horaires permettant aux joueuses qui ne sont pas professionnelles d’y participer Le mercredi, l’équipe se repose, puis enchaîne sur la préparation de la rencontre à venir, avec une séance tactique le jeudi et un dernier entraînement le vendredi. Après le match du samedi, les joueuses ont le dimanche pour récupérer.

06:35
Se concentrer sur son jeu
Le championnat suisse repose essentiellement sur un tournoi de barrage à l’issue de la saison, fin avril. Les points accumulés au cours de la saison ne servent qu’à répartir les équipes pour le tournoi de barrage. Les entraîneurs n’ont donc pas la pression du nombre de matches gagnés, ce qui leur permet de se consacrer à tirer le meilleur de leurs joueuses. Anne Pochert travaille par blocs de trois semaines et, sans ignorer entièrement les spécificités du prochain adversaire, elle met avant tout l’accent sur sa propre philosophie de jeu.

08:49
Progresser sans pression
Revenant sur ses débuts auprès d’équipes de jeunes, Anne Pochert estime qu’il est important de permettre aux joueuses de développer leurs qualités et d’apprendre de leurs erreurs. Le fonctionnement du championnat suisse leur laisse justement plus de temps pour ce faire qu’elles n’en aurait eu en Allemagne. Les joueuses sont ainsi dans des conditions plus propices pour progresser tout au long de la saison.

10:49
Performances individuelles, réussite collective
L’entraîneure allemande souligne l’importance du développement individuel, un domaine encore trop peu exploité dans le football féminin. Elle estime qu’en faisant progresser les joueuses individuellement, on élève aussi le niveau de l’équipe. C’est pourquoi elle consacre environ la moitié de son temps à travailler avec les joueuses sur leurs qualités individuelles ou sur les exigences de leur poste. Outre les exercices collectifs, celles-ci suivent également un programme d’entraînement individuel sur mesure, une approche qui porte déjà ses fruits sur le terrain.

12:31
Créer des liens
Si une équipe de jeunes n'est pas soumise aux mêmes exigences qu’une équipe senior pour l’entraîneure, Anne Pochert adopte globalement la même approche. Une entraîneure de jeunes doit être proche de ses joueuses et veiller à leur bien-être. De la même manière, Anne Pochert et les membres de son encadrement technique sont bien conscients que le rôle d’entraîneure d’une équipe senior ne se résume pas à crier des consignes depuis le banc.

Bien sûr, c’est un sport d’équipe, mais une équipe, c'est aussi 11 individualités. Je pense donc qu’en faisant progresser les joueuses individuellement, on élève aussi le niveau de l’équipe.

Anne Pochert sur sa philosophie

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