#Examen de la phase de groupes

Groupe B : Australie, Nigeria, Canada, République d’Irlande

FIFA, 4 août 2023

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Les membres du Groupe d’étude technique évoquent les équipes du Groupe B. Leurs observations s’accompagnent de schémas et tableaux illustrant leurs données en possession ou sans la possession du ballon.

Battue lors de la deuxième journée par le Nigeria, l’Australie s’est vite remobilisée pour s’imposer 4-0 contre le Canada et s’adjuger la première place du groupe. Impressionnantes sur les plans tactique et athlétique, les Nigérianes ont quant à elles engrangé un succès et deux nuls, synonymes de deuxième place et de qualification pour les huitièmes de finale. La victoire des Matildas devant leur public en match d’ouverture face à la République d’Irlande compte parmi les temps forts de ce Groupe B. À retenir également, le but sur corner direct contre le Canada de la capitaine irlandaise Katie McCabe, qui inscrivait pour l’occasion le tout premier but de son pays en Coupe du Monde Féminine de la FIFA.

Australie

Belinda Wilson : L’Australie affiche une grande confiance en elle et pratique un football dynamique. Sur le plan défensif, les Matildas adoptent un bloc médian compact et peuvent compter sur le pressing efficace des milieux et des attaquantes, qui alternent entre pressing direct et indirect pour tenter d’emmener le ballon sur les côtés. Grâce à cette tactique défensive, elle piège l’adversaire et l’empêche de développer son jeu dans les couloirs.  

En phase offensive, l’Australie s’appuie sur Kyra Cooney-Cross (23) et Katrina Gorry (19), deux milieux axiales chargées de lancer les attaques en écartant sur les côtés. Cela permet aux latérales et aux ailières de faire remonter le ballon dans les 30 derniers mètres pour centrer ou tenter d’entrer dans les 16 mètres après avoir éliminé les défenseures.  

Les Australiennes profitent de leur solidité défensive pour récupérer le ballon avant d’exploiter intelligemment les espaces libres dans les couloirs. Elles se créent de nombreuses occasions grâce à leur jeu de possession direct et leur utilisation de la largeur. 

Nigeria

Clémentine Touré : Le Nigeria privilégie le jeu direct et laisse volontiers le ballon à l’adversaire. Son objectif est de récupérer la possession dans la moitié de terrain adverse et jouer rapidement dans le dos de la défense. 

Les latérales Ashleigh Plumptre (2) et Michelle Alozie (22) n’hésitent pas à se projeter dans le dernier tiers pour créer le surnombre et favoriser le jeu sur les côtés. Les Nigérianes profitent de ces décalages pour combiner puis centrer dans la surface, où elles peuvent compter sur les qualités techniques et athlétiques de leurs attaquantes : Asisat Oshoala (8), Uchenna Kanu (12) et Rasheedat Ajibade (15). Ces dernières se sont également montrées très efficaces en 1 contre 1.

De leur côté, Halimatu Ayinde (18) et Antoinette Payne (7) ont joué un rôle clé au cœur du bloc médian nigérian grâce à leur aptitude à récupérer de nombreux ballons et à déclencher le contre-pressing, l’un des principaux points forts des Super Falcons.

Le Nigeria a fait valoir sa puissance, sa vitesse et sa détermination en phase de groupes. L’équipe sait parfaitement exploiter ses atouts physiques, ce qui en fait un adversaire redoutable pour n’importe quelle nation lors des matches couperets. Les Nigérianes ont toutes les cartes en main pour bien figurer dans cette compétition.

Canada

Gemma Grainger : Le Canada a débuté la compétition en se montrant dominateur face au Nigeria, avec un jeu tout en possession agrémenté de quelques permutations dans l’axe. Cette volonté d’avoir le ballon s’est confirmée lors des trois matches de groupe, 

durant lesquels les Canadiennes ont largement pris le jeu à leur compte. Mais leurs deux tirs cadrés face au Nigeria suivis de trois tentatives cadrées seulement contre l’Australie ont dénoté un manque d’efficacité à la conclusion et une incapacité à faire fructifier leur possession.

Lors du dernier match de groupe, les Canadiennes étaient confrontées à une équipe d’Australie dos au mur et obligée de gagner pour se qualifier. Elles ont été dépassées par la puissance offensive des Matildas, intenables en contre et sur les côtés. Le manque d’efficacité canadien à la finition n’a pas permis aux championnes olympiques en titre de véritablement rentrer dans la compétition. Elles quittent donc la scène dès la phase de groupes.  

République d'Irlande

Anja Mittag : L’Irlande disputait ici la première Coupe du Monde Féminine de son histoire. L’équipe s’est distinguée par son système en 5-4-1 sans ballon, son organisation, sa discipline et son bloc bas ou médian très compact. Les Irlandaises essayaient d’orienter le jeu des adversaires sur les côtés en bloquant l’axe via un pressing agressif. Elles ont également tout fait pour épuiser leurs vis-à-vis. 

En phase de possession, elles lançaient leurs attaques avec de longs ballons devant en essayant d’être présentes à la retombée pour ensuite orienter sur un côté. Quand elles parvenaient à subtiliser le ballon à leurs adversaires, elles se projetaient rapidement vers l’avant avec de longs ballons en direction de leur attaquante Kyra Carusa (18), précieuse autant pour sa capacité à générer des espaces qu’en raison de son impact physique.  

Véritable moteur de cette équipe, Katie McCabe (11) a quant à elle inscrit le tout premier but de sa sélection en Coupe du Monde. C’est également elle qui a offert ses plus belles occasions à l’Irlande grâce à sa mentalité de battante. Elle s’est aussi distinguée par son travail défensif, sa capacité à récupérer le ballon et à le faire remonter. 

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