#Examen de la phase de groupes

Groupe G : Suède, Afrique du Sud, Italie, Argentine

FIFA, 4 août 2023

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Les membres du Groupe d’étude technique évoquent les équipes du groupe G. Leurs observations s’accompagnent de schémas et tableaux illustrant leurs données en possession ou sans la possession du ballon.

La Suède a fait montre de toute son expérience du plus haut niveau pour remporter ses trois matches et terminer en tête de son groupe. Derrière, la lutte entre l’Afrique du Sud, l’Italie et l’Argentine a été très serrée, et ce sont au final les Banyana Banyana qui ont obtenu le précieux sésame pour la phase à élimination directe en reversant les Italiennes in extremis à Wellington. L’auteure du but de la victoire sud-africaine, Thembi Kgatlana, avait choisi de rester avec son équipe malgré la perte de plusieurs membres de sa famille.

Suède

Anna Signeul : Les combinaisons rapides et le jeu de passes entre les lignes des Suédoises leur ont permis de progresser rapidement dans le camp adverse. Elles ont utilisé efficacement des attaques rapides sur les côtés et se sont projetées habilement vers l’avant à l’aide de schémas de passes et de déplacements intelligents au cœur de la défense adverse.  

Sans le ballon, elles ont opté pour un bloc médian resserré et un pressing agressif au milieu du terrain, et ont déployé un jeu de transition direct à la récupération. L'avant-centre Stina Blackstenius (11) a été très précieuse dans ce système, car elle se proposait systématiquement dans le dos de la défense adverse.  

Elles se sont en outre montrées redoutables sur phases arrêtées, notamment sur corner.  La qualité de leurs tireuses de coups de pied arrêtés, leur bon timing dans le jeu aérien et leur agressivité sur les deuxièmes ballons les ont rendues très efficaces dans ce domaine.

Afrique du Sud

Gemma Grainger : L'Afrique du Sud a déployé un jeu d’attaque rapide et intense, avec une mentalité très tournée vers l’offensive. Ses attaquantes ont cherché à s’approcher du but le plus rapidement et le plus directement possible. Leurs six buts marqués leur ont permis de se qualifier pour les huitièmes de finale.

Sans la possession, elles appliquaient un pressing haut et défendaient avec agressivité, utilisant une approche axée sur les joueuses adverses. Cela leur permet de bien gérer les situations de un contre un en défense. Elles ont eu moins de temps de possession que leurs trois adversaires du groupe, car elles initiaient systématiquement des transitions rapides dès qu’elles récupéraient le ballon. Cette stratégie convenait parfaitement à leur style de jeu.

Italie

Anna Signeul : Avec le ballon, l’Italie a montré de bonnes combinaisons et a cherché à attaquer en nombre. Elles préféraient généralement passer dans l’axe, et leurs attaquantes ont réalisé des appels très intéressants entre les lignes afin de perturber l’organisation défensive adverse.

Quand elles perdaient le ballon, elle enclenchaient rapidement un contre-pressing, notamment lorsqu’elles étaient présentes en nombre dans le camp adverse. Toutefois, lorsque l’adversaire déjouait leur contre-pressing, elles se retrouvaient souvent vulnérables. Avec autant de joueuses à l’avant, le peu de défenseures restées à l’arrière devaient couvrir énormément d’espaces.   

Elles ont joué leurs phases arrêtées avec beaucoup de variété, ce qui compliquait grandement la tâche des défenses adverses.

Argentine

Aline Pellegrino : Offensivement, l’Argentine a joué son meilleur football lors de son deuxième match contre l’Afrique du Sud. Les Argentines ont eu 61% de possession de balle, postant leurs joueuses excentrées haut dans le camp adverse et envoyant leurs milieux et leur attaquantes au cœur des lignes défensives des Banyana Banyana. Cette stratégie offensive leur a souvent permis de se créer des situations où trois ou quatre joueuses étaient présentes dans la surface de réparation adverse.

Sans la possession, l’Argentine a essayé de perturber les actions adverses en protégeant l'axe du terrain. Pour ce faire, les défenseures et les milieux de terrain restaient compactes et venaient presser la porteuse du ballon dans ces zones afin de couper les lignes de passe. Collectivement, l’Argentine a été très difficile à manœuvrer en raison de sa grande intensité défensive.

Elle n'est toutefois pas parvenue à se qualifier pour le tour suivant et devra patienter encore quelque temps pour décrocher sa première victoire.

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