La France, pays organisateur, et le Canada, champion en titre, tout deux favoris de ce groupe, se sont hissés en quart de finales aux côtés de la Colombie, l’un des deux meilleurs troisièmes de la phase de groupes. Les Canadiennes ont terminé deuxièmes grâce à trois victoires consécutives, tandis que la Colombie doit son billet pour la phase suivante à son succès 2-0 sur la Nouvelle-Zélande.
France
En possession, les Françaises ont fait montre d’un football offensif et ont su mettre beaucoup de rythme dans leur jeu. Leurs permutations et leurs déplacements incessants ont mené la vie dure à leurs adversaires, tandis que leurs aisance technique et la qualité de leurs premières touches de balle leur ont permis d’attaquer en force le dernier tiers. Fortes d’une riche animation offensive, elles ont su à maintes reprises créer le surnombre sur les ailes grâce aux projections des latérales. Les appels intelligents et répétés des attaquantes cpmme des milieux derrière les lignes adverses ont également joué un rôle non négligeable dans la réussite des attaques françaises. Ajoutons à cela la forme olympique de Marie-Antoinette Katoto (n°12), blessée lors de la Coupe du Monde 2023, qui a inscrit quatre des six buts tricolores.
Hors possession, les Bleues ont exercé un pressing agressif et haut sur le terrain, tant à la perte de balle que lors des phases de construction de leurs adversaires, les poussant à l’erreur ou les contraignant à jouer long.
Canada
En possession, les tenantes en titre ont déployé différentes formations lors de la phase de groupes, démontrant ainsi toute leur flexibilité tactique. Au cours de leur trois matches, elles se sont adaptées à l’adversaire et aux différentes situations auxquelles elles faisaient face, que ce soit en 3-4-3, en 4-2-3-1 ou en 3-5-2. Individuellement, la capitaine Jessie Fleming (n°17) a été décisive, inscrivant le but égalisateur contre la France et portant les siennes vers la victoire à chaque match.C’est sur les ailes que les Canucks se sont montrées particulièrement dangereuses.
En défense, elles ont opposé aux assauts adverses un bloc en 4-4-2 très difficile à déstabiliser, verrouillant l’axe et forçant le jeu vers les côtés.Elles ont démontré jusqu’à présent une grande force physique et une résilience impressionnante, autant d’atouts précieux pour la suite. Le Canada peut donc compter sur un bloc défensif solide, renforcé par les immenses qualités de leadership de son arrière centrale, Kadeisha Buchanan (n°3).
Colombie
La Colombie possède d’excellentes techniciennes, dont les qualités qui lui ont permis de se hisser en quarts. L’attaquante Linda Caicedo (n°18) s’est tout particulièrement illustrée. Son intelligence de jeu, sa rapidité balle au pied et sa capacité à éliminer son vis-à-vis en font une pièce maîtresse du jeu de son équipe. Pratiquant un jeu de possession prudent, les Colombiennes ont souvent préféré faire circuler le ballon au milieu de terrain avant d'attaquer le dernier tiers par les ailes. Elles ont alors généralement tenté une approche directe consistant à amener rapidement le ballon dans la surface, soit en centrant dès que possible, soit en provoquant les adversaires balle au pied.
En défense, les Cafeteras ont adopté un bloc médian en 4-4-2, déclenchant un pressing direct sitôt que leurs adversaires dépassaient certains points de repères. Lors des transitions offensives, elles ont déployé différentes approches en fonction du point de récupération et de l’espace disponible. Souvent, elles ont privilégié un jeu direct par les ailes ou derrière les lignes.
Nouvelle-Zélande
Associant jeunesse et expérience, la Nouvelle-Zélande a donné à voir une équipe solidement organisée et en constante progression. L’une de ses stratégies offensives a été d’emmener le jeu sur les ailes, où elle pouvait compter sur des joueuses aptes à provoquer leurs adversaires et à distribuer des centres dans la surface. Les deux avant-centres ont offert différentes options dans le dernier tiers, l’une préposée à la réception et l’autre aux appels dans le dos de la défense. Les Football Ferns se sont également montrées redoutables sur coups de pieds arrêtés.
Hors possession, elles ont proposé un bloc compact et bien coordonné, coulissant sans se laisser déstabiliser. L’engagement dont a fait montre chaque joueuse lors des transitions défensives force l’admiration, de même que les qualités de leadership et de communication d’arrières expérimentées telles que Catherine Bott (n°4), Katie Bowen (n°14) et Rebecca Stott (n°13).