La phase de groupes de la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA, République dominicaine 2024™ est terminée : la deuxième phase peut débuter et elle promet de passionnantes oppositions de style. Vanessa Bernauer, du Groupe d’étude technique, analyse les performances des quatre équipes du Groupe B, dans lequel l’Espagne et les États-Unis se sont qualifiés.
Espagne
Avec ballon
L’Espagne a été très impressionnante en phase de groupes. Elle a eu la maîtrise du ballon dans chacun de ses matches et toutes ses joueuses ont fait preuve d’une excellente qualité technique. Elles n'ont aucun mal à adapter leur schéma tactique en cours de rencontre, et chacune connaît parfaitement son rôle. On ne peut que saluer la brillance de leurs combinaisons offensives, basées sur des permutations et des appels. La Roja a fait preuve d’une grande intelligence de jeu. Elle a su créer des espaces et les exploiter à la faveur de déplacements visant délibérément à fissurer la structure défensive adverse.
Sans ballon
Lorsqu’elle perd le ballon dans les 30 derniers mètres, l’Espagne est à même d’exercer aussitôt un contre-pressing et un pressing haut car elle possède suffisamment de joueuses en position avancée. Ses défenseures sont très autoritaires en situation de 1 contre 1, allant au duel avec intensité et dans le bon tempo.
États-Unis
Avec ballon
Les Américaines ont déployé une approche tactique différente en fonction de l’adversaire. Il s’agit d’une équipe intelligente dotée d’un plan de jeu très clair. Toutes les joueuses sont à l’aise dans leur rôle. Lorsqu’elles récupèrent le ballon, elles amorcent aussitôt la contre-attaque, les milieux de terrain essayant de trouver directement les attaquantes. Alignant une défense à quatre, les États-Unis ont eu tendance à passer à trois défenseures en phase offensive, avec la latérale gauche qui monte et l’ailière gauche Mel Barcenas (n°13) qui repique dans l’axe. Il s’agit d’une joueuse technique, à l’aise dans les situations de un contre un, et qui possède une belle qualité de frappe.
Sans ballon
En défense, les États-Unis ont pressé haut avec une formation en 4-4-2, leurs deux avant-centres gênant les relances axiales pour obliger l’adversaire à écarter. Il s’agit d’une équipe physique et solide au collectif rodé.
Colombie
Avec ballon
La Colombie a opté pour un jeu direct à base de longs ballons, grâce aux qualités de distribution de sa gardienne Luisa Agudelo (n°1). C’est une joueuse clé de son équipe.
Sans ballon
La Tricolor a utilisé différentes stratégies à chaque match, choisissant de presser haut dans un 4-4-2 assez efficace, ou redescendant pour adopter un bloc 4-1-4-1 parfois trop mou.
République de Corée
Avec ballon
La République de Corée est une équipe qui aime combiner dans l’axe pour construire ses attaques, avec notamment Phair Casey (n°9) et Han Guk-hee (n°14) à la baguette. Ce sont deux joueuses techniques capables de remonter le ballon grâce à leur bonne maîtrise du cuir.
Sans ballon
Généralement alignées en 4-4-2, les Sud-coréennes ont adopté une défense à cinq contre l’Espagne vu leurs difficultés à contenir les joueuses de la Roja sur les côtés.