Groupe D : Japon, Pologne, Brésil, Zambie

La phase de groupes de la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA, République dominicaine 2024™ est terminée : la deuxième phase peut débuter, et elle promet de passionnantes oppositions de style. Vanessa Bernauer, du Groupe d’étude technique, analyse les performances des quatre équipes du Groupe D, dans lequel le Japon et la Pologne se sont qualifiés.

Avec ballon
Le Japon a pratiqué un jeu offensif varié, procédant à des ajustements tactiques en cours de match pour s’adapter aux spécificités de ses adversaires. Ce fut le cas notamment lors de son deuxième match face au Brésil : trop isolée en pointe, l’attaquante Miharu Shinjo (n°14) a ainsi décroché pour renforcer l’entrejeu nippon. Les Japonaises sont très techniques, mais on peut parfois leur reprocher de ne pas faire circuler le ballon assez rapidement. Elles sont particulièrement dangereuses sur les ailes, que ce soit pour déborder ou pour centrer, et peuvent compter sur les milieux de terrain ou les attaquantes côté opposé qui déboulent dans la surface pour offrir des solutions.

Sans ballon
Le Japon aime presser haut, mais conserve toujours une solide assise défensive qui lui permet de construire méthodiquement ses attaques.

Avec ballon
La Pologne est alignée en 3-5-2 et pratique un style de jeu très direct. Elle est particulièrement dangereuse sur coup de pied arrêté, et on l’a vue marquer grâce à des combinaisons travaillées à l’entraînement. La milieu offensive Weronika Araśniewicz (n°15) est très disponible pour ses partenaires et sait remonter le ballon efficacement.

Sans ballon
La Pologne presse haut quand elle le peut. Sinon, elle se positionne en bloc bas et ne ménage pas ses efforts en défense. Il est très difficile de franchir le rideau polonais : pour preuve, aucune équipe n’y est parvenue en phase de groupes. On peut saluer la performance de la gardienne Julia Woźniak (n°1), élue joueuse du match et auteure de parades décisives en troisième journée face au Brésil.

Avec ballon
Les deux milieux défensives du Brésil – Larissa Forte (n°8) et Kaylane (n°10) – et la milieu offensive Giovanna Waksman (n°11) étaient comme des poissons dans l’eau dans le système en 4-2-3-1. Extrêmement technique, cette dernière a su combiner à merveille avec l’avant-centre Juju (n°9). Celle-ci a été un véritable point d’ancrage en attaque.

Sans ballon
Le Brésil s’est montré plutôt efficace lorsqu’il pratiquait un pressing haut en 4-4-2. Ses passages défensifs en bloc bas ont été moins convaincants.

Avec ballon
La Zambie joue rapidement en mettant beaucoup d’intensité, surtout quand ses attaquantes font des appels. Elle tente généralement de construire depuis l’arrière, mais Mercy Chipasula (n°9) est tellement rapide qu’elle peut créer le danger à tout moment. La Zambie est une équipe disciplinée, avec des joueuses qui essaient constamment de trouver des espaces dans le dos de la défense.

Sans ballon
La Zambie aime appliquer un pressing individuel assez haut, mais si elle n’arrive pas à l’exercer immédiatement, elle a tendance à reculer pour se mettre en bloc 4-1-4-1.