La phase de groupes de la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA, République dominicaine 2024™ est terminée : la deuxième phase peut débuter, et elle promet de passionnantes oppositions de style. Shaun Goater, du Groupe d’étude technique, revient sur le déroulement du Groupe C, qui a vu la qualification de la RDP Corée et de l’Angleterre.
RDP Corée
Avec ballon
Très mature pour cette catégorie d’âge, la RDP Corée a dominé ses trois matches de groupes, avec et sans ballon. Dans un système en 4-2-3-1, c’est la milieu axiale Choe Yon-a (n°13) qui donne le tempo : elle est capable d’accélérer en jouant en une ou deux touches de balle, mais comprend parfaitement lorsqu’il faut ralentir le jeu en conservant le ballon un peu plus longtemps. C’est une joueuse très intelligente qui sait distribuer le ballon dans les meilleures conditions. La droitière Jon Il-chong (n°7), alignée au poste d’ailière gauche, a été très efficace pour apporter le surnombre en repiquant dans l’axe. Les équipes adverses ont eu beaucoup de mal à gérer ses permutations avec l’attaquante Choe Il-son (n°15), notamment leurs courses et leur capacité à jouer juste en un minimum de touches de balles. Les membres du Groupe d’étude technique ont de nouveau été bluffés par Choe Il-son, au lendemain ou presque de sa performance majuscule à la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, Colombie 2024™, où elle a décroché le Ballon d’or et le Soulier d’or adidas.
Sans ballon
La RDP Corée a globalement eu la maîtrise du jeu dans cette phase de groupes, mais lorsqu’elle n’avait pas le ballon, elle a défendu en bloc haut, étouffant ses adversaires et leur laissant très peu d’espace et de temps pour construire leurs actions.
Angleterre
Avec ballon
Alignée en 4-3-3 avec une milieu défensive, l’Angleterre pratique un jeu très alerte. La milieu défensive Laila Harbert (n°4) est très appliquée. Avec la milieu offensive Vera Jones (n°10), qui multiplie les percées, elles ont l’art et la manière de trouver leurs attaquantes rapides dans l’axe et sur les côtés.
Sans ballon
Les deux défenseures centrales sont puissantes, robustes, résistantes et imposent leur présence. Elles gagnent leurs duels aériens, et Cecily Wellesley-Smith (n°6) est très à l’aise balle au pied, n’hésitant pas à remonter le ballon dans le dernier tiers avant de servir ses partenaires.
Kenya
Avec ballon
Le Kenya a été versé dans un groupe très relevé et devrait tirer de nombreux enseignements de cette compétition qui l’aideront à poursuivre sa progression. Avec un système en 4-2-3-1, le Kenya a eu tendance à jouer long à partir de ses défenseures centrales, sans passer par le milieu, en cherchant à disputer les seconds ballons dans le camp adverse pour démarrer ses attaques plus haut.
Sans ballon
En défense, le Kenya était recroquevillé en bloc bas, se retrouvant ainsi loin du but adverse lorsqu’il parvenait à récupérer le ballon. Cette tactique l’a empêché de trouver et d’exploiter les espaces.
Mexique
Avec ballon
Le Mexique a opté pour un système en 4-3-3, avec la milieu défensive Abril Fragoso (n°10) dans le rôle de cheffe d'orchestre. Intelligente et créative, elle est capable de contrôler le tempo et sait déclencher des actions intéressantes. Devant, l’avant-centre Naomy Vázquez (n°17) est une joueuse intelligente et directe, qui pousse souvent les défenseures à la faute.
Sans ballon
En défense, le Mexique dégage beaucoup de sérénité. La latérale droite Adrianna González (n°2) a fait forte impression en situation de 1 contre 1, notamment face à l’Angleterre. Rapide et puissante, elle a l'intelligence de rester sur ses appuis et de ne pas mordre à l’hameçon lorsque ses adversaires tentent de la déborder.