Si les qualifications de l’Égypte et de l’Espagne étaient attendues, la victoire de la première sur la seconde (2-1) lors de la dernière journée en a surpris plus d’un. Les quatre sélections en lice ont proposé un spectacle de qualité dans lequel le niveau de jeu le disputait au suspense. Malgré sa dernière place, l’Ouzbékistan est une équipe en pleine progression qu’il faudra sans doute suivre de près à l’avenir.
Égypte
Rogerio Micale a organisé son équipe autour d’un 4-3-3 original lors des phases de possession. Le rôle des ailiers est particulièrement intéressant : ils sont revenus au centre pour libérer des espaces dans lesquels les latéraux se sont engouffrés à chacune de leurs montées ; ils ont aussi régulièrement permuté avec leurs latéraux pour les servir en première intention dans leur dos. Le milieu Zizo (n°14), l’un des trois joueurs au-delà de la limite d’âge convoqués par Micale, a énormément pesé sur le jeu de son équipe. Ses jeunes coéquipiers ont pu compter sur son expérience et ses qualités de leadership.
Espagne
L’Espagne de Santi Denia s’est illustrée par sa patience dans la construction. Les Espagnols sont souvent passés par la gauche, à l’image de Sergio Gómez (n°17), qui a beaucoup cherché son latéral Juan Miranda (n°3). Les deux hommes ont ainsi fréquemment recouru à des dédoublement intérieurs et extérieurs. Le milieu axial Pablo Barrios (n°6) a, quant à lui, mené le jeu de son équipe. Plus généralement, les Espagnols ont cherché à jouer rapidement dans la surface de réparation. L’équipe d’Espagne n’a pas hésité à varier son schéma de jeu au milieu de terrain, en alignant un ou deux milieu(x) défensif(s) au gré des matches. Une fois le ballon perdu, la Roja a opté pour un pressing et un contre-pressing hauts, afin de récupérer la possession le plus rapidement possible.
République dominicaine
La polyvalence des joueurs d’Ibai Gómez restera comme l’une des caractéristiques marquantes de la République dominicaine, qui n’a pas hésité à tester plusieurs formations. Cette équipe en devenir a tenté de jouer sur ses points forts. Elle a donc stratégiquement cherché à obtenir des coups de pied arrêtés dans les 30 derniers mètres, afin de profiter de la taille et de la puissance de ses joueurs les plus athlétiques. En phase défensive, les joueurs ont parfois pressé à partir d’un bloc médian, avant de se réorganiser autour d’un bloc bas dès les premières lignes franchies.
Ouzbékistan
Le sélectionneur ouzbek Timur Kapadze a utilisé plusieurs formations pendant la phase de groupes, alternant entre un 4-2-3-1 et un 5-2-3. Malgré le niveau très élevé de l’opposition, ses jeunes joueurs n’ont pas démérité, comme en témoignent leurs courtes défaites contre l’Égypte et l’Espagne. Pour construire le jeu, les Ouzbeks se sont appuyés sur leur vivacité et leur intensité. Sans ballon, ils se sont révélés très adroits au pressing et n’ont pas hésité à jouer haut, quitte à défendre en un-contre-un.